mardi 4 mars 2014

La garçonnière ( H Grémillon ).

" La garçonnière " , titre trompeur car il ne s'agit pas d'une histoire d'adultère dans cette Argentine de 1987.

Je n'ai pas aimé ce roman et j'ai refermé le livre à la page 73. Alicia, une patiente du psychiatre Vittorio, refuse la vieillesse. "... la ménopause nous dévore de l'intérieur... " Flétrissures, décrépitude, Alicia, jalouse de la jeunesse, pleure ; avec cruauté et dégoût elle décrit ce que l'avenir  réserve à de nombreuses femmes .

J'ai repris ma lecture 2 semaines plus tard. La belle, étrangement belle et fragile Lissandra, danseuse de tango exceptionnelle, " gracieuse comme dix femmes réunies ",  est retrouvée morte sous ses fenêtres.  La police ne cherche pas le meurtrier, elle cherche à inculper Vittorio le mari, suspecté et écroué.

Eva Maria est une autre patiente de Vittorio, patiente alcoolique, jamais remise de la disparition de sa fille Stella, victime de la Junte. Eva-Maria vit seule avec son fils Esteban qu'elle néglige et repousse.

Lissandra et la danse,  Esteban et son bandonéon. Le décor est planté.

Les autres personnages ont tous été confrontés à la junte, disparitions, tortures, douleurs. Le témoignage le plus poignant est celui de Miguel,  pianiste brisé par les militaires.

Rien de léger dans ce suspense psychologique intense, Hélène Grémillon tisse une toile d'araignée et le lecteur est tenu en haleine jusqu'au bout .  Le dénouement est un terrible coup de théâtre .

Ou lire ce roman si dense ?  à la montagne au milieu d'une tempête de neige ou sur une plage devant une mer déchaînée. Je n'ai pas la réponse, et lirai plus tard encore le dernier chapitre qui doit expliquer le titre " La garçonnière ".


 " Lissandra était jalouse comme souvent les femmes , parce qu'elle aimait Vittorio, elle le trompait ".


















1 commentaire:

  1. Si je n'étais pas à fond dans la littérature américaine, je l'aurais bien essayé ! Tu m'as donné envie de le lire. Plus tard peut-être ...

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